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"Il faut en finir avec l’écovandalisme"
Saccage en règle de serres expérimentales, au sein desquelles les maraîchers nantais menaient notamment des essais scientifiques pour améliorer le rendement de production de salades, en limitant le recours aux pesticides et à l’irrigation. Sabotage d’une installation industrielle. Dégradations à l’immeuble de la communauté urbaine. Happening sur le site du futur Hopital… Une fois encore, Nantes a été le théâtre, ce week-end, des exactions d’un millier d’activistes prétendant agir au nom de l’écologie. Intrusion dans des propriétés privées, mises à sac d’outils de travail, irrespect total de professionnels et de scientifiques qui voient des mois de labeur réduits à néant : si les méthodes ne sont pas nouvelles, ce week-end, c’est une nouvelle étape qui a été franchie.
Le temps est venu de dire les faits, et d’employer les mots justes.
Dire les faits, c’est commencer par cesser de parler de violences commises "en marge des manifestations", comme l’a fait la maire de Nantes dimanche. La vérité est que saccages et atteintes aux biens, privés ou publics, ne sont pas la marge mais le cœur de ces rassemblements : elles en sont l’objet, elles en sont le but. Elles sont d’ailleurs, pleinement revendiquées par les organisateurs de la manifestation sur les réseaux sociaux.
Cet écovandalisme - car c’est là le mot juste - est pratiqué en présence et avec la complicité active d’élus de la république, parmi lesquels une députée nupes, ceinte de son écharpe tricolore, et qui s’est fièrement affichée au sein de la manifestation. Ce sont là des pratiques détestables et inacceptables. Comment exiger des citoyens qu’ils respectent la loi si des élus apportent leur soutien à ceux qui la piétinent ?
De Sainte-Soline à Nantes, la technique est toujours la même : les écovandales utilisent toutes les ressources que leur fournit la loi pour multiplier les recours contre les projets qu’ils combattent, et lorsque le droit, au terme de procédures administratives et démocratiques, valide les projets, c’est au mépris de la loi qu’ils agissent pour imposer leurs vues.
Resserrer les délais de recours, comme nous l’avons fait pour certains projets d’intérêt général, comme les projets d’énergies renouvelables, n’est plus suffisant.
Il faut traiter désormais le mal à la racine : que la justice mène à leur terme les procédures engagées contre les responsables des dégradations. Que tous les acteurs politiques locaux prennent leurs responsabilités : les élus qui soutiennent et entretiennent ces saccages n’ont rien à faire dans les majorités municipales, communautaire ou départementale. Et, au plan national, la dissolution des mouvements à l’initiative de ces manifestations dévoyées doit être menée à bien.
Le temps est venu de combattre vraiment l’écovandalisme.