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Papillomavirus : quelle stratégie vaccinale envers les jeunes ?

La campagne de vaccination contre les papillomavirus fait l'objet d'une contestation par certains groupes de pression. En réponse à leur interpellation, je leur ai adressé cette réponse :Une campagne de vaccination contre les papillomavirus est actuellement proposée aux jeunes collégiennes et collégiens. 

Nous avons la chance de vivre dans un pays à haut niveau de protection sanitaire, grâce notamment à une recherche scientifique qui, depuis Pasteur, a fait, avec succès, de la vaccination un vecteur de réduction de nombreuses pathologies.  

Dans notre pays, les décisions sanitaires reposent sur le travail d’instances scientifiques, qui émettent des recommandations : la vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans. 

Elle est une préconisation pour les garçons depuis janvier 2021.  

 Ce que nous disent les scientifiques, c’est que si les infections aux papillomavirus sont généralement de courte durée et sans gravité, elles peuvent néanmoins persister et aboutir au développement ultérieur de cancers.  

La vaccination à l’adolescence apparaît comme un moyen efficace de réduction de ces cancers, qui surviennent généralement des années plus tard. 

A la différence de nombreux autres pays, la couverture vaccinale en France contre les papillomavirus demeure relativement faible : à peine plus de 40 % des filles de 16 ans ont été vaccinées et moins de 10 % des garçons. 

L’Académie nationale de médecine et les principales sociétés savantes ont ainsi alerté les pouvoirs publics sur ce qu’elles ont qualifié de « bataille qui reste à mener ». 

C’est sur la base de leurs recommandations que, depuis la dernière rentrée scolaire, les collégiens, en classe de 5e, peuvent se faire vacciner gratuitement pour assurer une meilleure protection contre les cancers liés aux papillomavirus humains.  

Cette vaccination ne revêt pas un caractère obligatoire, et un accord parental demeure nécessaire.  

L’objectif de cette campagne de santé publique est permettre à 800 000 élèves par an d’être protégés contre ces cancers liés aux HPV. 

Elle fait l’objet, par les instances compétentes, d’un suivi renforcé des adolescents vaccinés, afin de disposer de données fiables et incontestables face aux nombreuses désinformations qui, sur ce vaccin comme sur d’autres, circulent ici ou là.   

 Je souscris pleinement à ces objectifs et à ces modalités et pense que nous devrions nous réjouir de bénéficier d’une médecine préventive accessible à tous.

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