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Le contrôle des produits, condition de la confiance des consommateurs

Ajourd’hui leader mondial de la bioanalyse, Eurofins est né des laboratoires universitaires nantais. Nantes constitue toujours un de ses principaux sites d’analyse, notamment dans l’agro-alimentaire. Rencontre avec cet acteur majeur de l’agglomération qui trace, identifie, certifie… mais aussi entend recruter de nouveaux talents.   

Pour les industriels de l’agroalimentaire, la question de la confiance des consommateurs est centrale : confiance dans la provenance des matières premières utilisées pour confectionner les produits vendus, confiance dans la qualité du produit fini et dans le respect des normes sanitaires. 

Pour garantir ces productions, tracer les origines, éviter contaminations ou bactéries nuisibles à la santé, Eurofins s’est imposé en quelques années comme un partenaire incontournable du secteur. Les responsables de l’établissement nantais ont ouvert les portes de trois de leurs laboratoires au député : labo contaminants, labo authenticité, labo biologie moléculaire… ici, la science se met au service de l’alimentation. On y vérifie l’absence de pesticides non autorisés, on garantit le respect des normes, on certifie l’origine des produits.   

Alors que les pouvoirs publics annoncent leur intention de multiplier les contrôles sur l’origine des produits en circulation, interrogée par le député, les responsables du site expliquent que, sur la détection des fraudes, l’Etat s’appuie sur des laboratoires exclusivement publics. 

Une situation qui ne manque pas d’interpeler Mounir Belhamiti : "en matière de traçabilité, l’Etat a-t-il les moyens de ses ambitions, s’interroge-t-il. S’il est légitime qu’il pratique l’essentiel de ses contrôles par ses propres moyens, a-t-il la capacité à concrétiser son intention de multiplier les vérifications en se passant des compétences des laboratoires privés ?" Le sujet, annonce-t-il, fera l’objet d’une question écrite au gouvernement.   

La visite de l’entreprise est également l’occasion d’aborder ses perspectives de développement. Ici comme souvent ailleurs, les difficultés de recrutement sont au cœur des préoccupations des gestionnaires du site. "Nous avons des projets de création de nouveaux postes qui peinent à se réaliser, faute de candidats", explique-t-on. Notamment sur des postes de techniciens de laboratoire. 

En cause, les problématiques du logement, et la question des transports. "Quand une grande partie de notre personnel habite au Sud-Loire et que nos locaux sont au Nord, les difficultés de franchissement de la Loire sont centrales dans la vie quotidienne de nos salariés."   

Logement et déplacements, deux thématiques qui s’invitent donc dans une "immersion" à l’origine consacrée aux questions alimentaires.   

L’occasion pour Mounir Belhamiti de retrouver quelques instants sa casquette d’élu local. "On a là une illustration supplémentaire d’un phénomène que répercutent de nombreuses entreprises que j’ai l’occasion de visiter à Nantes. La rareté de l’immobilier accessible aux classes moyennes, la cherté des loyers pour ceux qui travaillent, ne trouvent pas de solutions de logement social et peinent à assumer les tarifs du secteur privé, conjuguées à des difficultés de circulation, qui ne vont pas s’améliorer le temps de la fermeture pour travaux du Pont Anne de Bretagne, tout cela pèse sur la capacité de développement économique du territoire". 

Autant de préoccupations que le député s’engage à relayer dans les collectivités dans lesquelles il siège, en tant que conseiller municipal et communautaire d’opposition, mais aussi à traiter dans le cadre de son travail parlementaire : "quand on soutient financièrement la création de RER métropolitains, quand on projette d’adapter la loi pour intégrer les logements abordables du parc privé dans les critères SRU imposés aux villes, on contribue à faire avancer les solutions"

Mais, reconnaît-il, "le temps législatif n’est pas celui des entreprises"

Raison de plus, selon lui, pour développer des recrutements de proximité "ce quartier de Nantes Nord est l’un de ceux où le taux de chômage demeure plus important que la moyenne de l’agglomération. En activant les dispositifs de formation sur mesure rendus possibles par la logique de France Travail, pour les entreprises qui recrutent, ce peut être une opportunité".

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