Actualités

Robert Badinter, quelle vie !

C'est avec une intense émotion que j'ai assisté ce matin à l'hommage national à Robert Badinter, au milieu de tant de citoyens anonymes qui se sont rassemblés place Vendôme, face au ministère de la Justice, qu'il occupa avec une dignité constante et où, faisant face souvent à la haine et à la violence, il a contribué à faire évoluer notre Droit.

Abolition de la peine de mort, combat pour l'égalité des Droits des personnes homosexuelles, suppression des tribunaux d'exception, dignité des personnes emprisonnées, reconnaissance des droits des victimes, son oeuvre à la chancellerie demeurera dans l'Histoire.

L'hommage que lui a rendu le Président de la République a justement rappelé le rôle que Robert Badinter a joué pour l'affermissement de l'Etat de Droit, qu'il servit avec passion au Conseil Constitutionnel, mais également en accompagnant une partie des pays européens de l'ex-bloc de l'Est dans la rédaction de leurs constitutions démocratiques.

Réfugiée en France pour échapper aux persécutions antisémites de son pays d'origine, la famille Badinter a payé un lourd tribu à la soumission vichyste à la barbarie nazie. La lutte contre l'antisémitisme, qu'il a menée avec constance et avec opiniâtreté, demeure malheureusement d'actualité.

Robert Badinter ne fut pas seulement un grand Français, un grand Républicain : il a, par ses combats incarné le meilleur de la France, et le meilleur de la République. 

Le Président de la Republique a dit justement que Robert Badinter a désormais place au Panthéon. 

 Je crois qu’il doit également trouver sa place à Nantes, où il trouva refuge au début de la guerre et où, pour la première fois il entendit le sinistre bruit des bottes de l’armée du Reich. 

Une statue à son effigie, à côté de celle d’Aristide Briand qui fut aussi un grand abolitionniste, a proximité du lycée Jules Verne (alors "petit lycée”), dont il fut l’élève, aurait tout son sens.

Lorem ipsum

Dans les visages graves, empreints d'une grande émotion, dans les regards embués de cette foule venue lui rendre hommage, j'ai lu la grande tristesse de ceux qui savent ce que notre pays a perdu avec sa disparition, mais aussi une forme de détermination à transmettre et à faire vivre les valeurs qui ont guidé une vie. 
Sa vie. 
Quelle vie ! 

Gaza : les actes plutôt que les postures
10 avr. 2024
Appeler la France à saisir la Cour Pénale Internationale sur la situation à Gaza. C’est l’objet d’une proposition de résolution parlementaire déposée à l’Assemblée nationale. Voici ma position, en toute transparence.