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Pourquoi soutenez-vous le projet de loi "plein emploi" ?

Un collectif politique nantais opposé au projet de loi pour le plein emploi me demande ma position. Voici ma réponse :

J’ai bien reçu votre message concernant le projet de loi « plein emploi » actuellement examiné à l’Assemblée nationale.

J’entends votre opposition, et celle de votre organisation.

Ce projet de loi est la concrétisation d’un engagement du Président de la République pendant la campagne présidentielle, qui figurait également dans le projet que j’ai porté lors des élections législatives.

En soutenant sa mise en œuvre, je ne suis pas seulement fidèle à ce que j’avais annoncé : je suis également cohérent avec la vision d’une société basée sur le travail, dans laquelle chacun peut trouver sa place, et qui ne se satisfait pas de voir des citoyens abandonnés, éloignés durablement de l’emploi, piégés dans des situations qui ne permettent pas de vivre dignement des fruits de leur travail.

Les réformes successives du marché du travail, de l’assurance chômage, de la formation, visent à cet objectif. Combinées à une politique économique favorable au développement des entreprises, elles ont produit de premiers résultats incontestables, en permettant la création de plus de deux millions d’emploi, et une baisse historique du taux de chômage dans notre pays. La lutte contre le chômage endémique, qui a caractérisé pendant quarante ans la France, demeure notre boussole.

Remettre l’accent sur le « A » du RSA, qui signifie "Activité", c’est à mon sens se montrer fidèle au projet initial porté par Michel Rocard, qui avait tenu à ce que le revenu minimum qu’il avait imaginé soit un revenu minimum d’insertion.

Repenser l’organisation des structures destinées à favoriser le retour à l’emploi, au travers de la création de France Travail, c’est à mon sens gagner en efficacité et faciliter la vie des personnes éloignées de l’emploi en leur garantissant un interlocuteur privilégié pour simplifier leurs démarches.

Les propositions que vous formulez aboutiraient, en réalité, à transformer le RSA en un revenu minimum garanti et universel. Elles décorrèleraient la notion du droit à la solidarité nationale de celle du devoir participer à des actions susceptibles de permettre aux allocataires d’accéder au marché du travail et d’y trouver leur place.

C’est une vision politique parfaitement légitime, que portent d’ailleurs d’autres forces politiques représentées au Parlement, qui font entendre leurs positions au cours du débat.

Je constate simplement que ce n’est pas la vision de société que je porte, et sur laquelle j’ai été élu pour représenter les citoyens de Nantes, Orvault et Sautron à l’Assemblée nationale.

C’est la raison pour laquelle je voterai le texte présenté par le gouvernement, conformément aux engagements pris. 

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