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"Pour une réforme des retraites inscrite dans un projet politique cohérent, fondé sur le travail."

À l’Assemblée nationale, les semaines à venir seront occupées par le projet de réforme des retraites. L’objectif rappelé par le Président de la République dans ses vœux et détaillé par la Première ministre est clair :

  • Garantir, dans la durée, la pérennité financière du système de retraites (c’est un objectif d’équilibre) ;
  • Améliorer la prise en compte des carrières longues et des métiers présentant une forme particulière de pénibilité, ce qui amènera 4 travailleurs sur 10 à pouvoir bénéficier d’une retraite anticipée (c’est un objectif de justice) ;
  • Dégager des moyens budgétaires pour augmenter les pensions de 2 millions de retraités (c’est un objectif de progrès social).

Cette réforme, qui suppose que nous travaillions plus longtemps, concerne tout le monde.

La moindre des choses est que vous sachiez dans quel état d’esprit votre député s’apprête à l’examiner.

Il me semble utile de rappeler que cette réforme s’inscrit dans un projet politique cohérent, fondé sur le travail. C’est ce projet qui irrigue la politique de la majorité, dans tous les domaines. 

Chacun a bien conscience que notre pays a des défis essentiels à relever, qui passent par des investissements publics importants : il nous faut investir dans notre défense, alors que la guerre gronde de nouveau en Europe, dans notre sécurité intérieure et notre justice, pour lutter contre la délinquance, dans l’énergie et les technologies d’avenir, pour mener à bien la transition écologique et pour garantir notre souveraineté, dans notre santé pour répondre à la crise de la médecine, dans notre jeunesse et dans la formation.

Ces investissements, il n’y a que trois moyens de les mener : soit en empruntant, soit en augmentant les impôts, soit en favorisant un développement économique source de nouvelles recettes publiques sans augmentation de la pression fiscale.

L’endettement supplémentaire, notre majorité s’y refuse : notre pays a déjà accumulé une dette considérable, que nous avions commencé à contenir jusqu’à ce que la crise COVID nous contraigne à soutenir fortement l’économie, en dépensant plus. Nous ne regrettons pas ces choix, mais il nous faut en assumer les conséquences. Notre objectif n’est donc pas d’augmenter la dette, mais bien de commencer à la réduire au cours de ce quinquennat. C’est le seul choix économiquement responsable. C’est le seul choix juste pour nos enfants.

Notre majorité se refuse également à la facilité des hausses d’impôts : la France est déjà l’un des pays où la pression fiscale est la plus forte. Pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, nous avons supprimé la taxe d’habitation et la redevance audiovisuelle. Pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, nous avons supprimé la CVAE, un impôt injuste qui s’appliquait sans tenir compte du chiffre d’affaires, et qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Cette politique de baisse des impôts, nous l’assumons pleinement : car plus d’impôts et de taxes, c’est toujours moins de pouvoir d’achat et moins de capacité pour nos entreprises à créer des emplois.

L’emploi : c’est la clé de tout.

C’est en travaillant plus nombreux que nous allègerons la charge de l’assurance chômage, que nous permettrons aux organismes sociaux de bénéficier des cotisations indispensables au maintien de notre système de protection sociale, que nous garantirons à l’État les recettes pour investir. Cela fait des années que le chômage n’a pas été aussi bas en France. Malgré la crise énergétique et l’inflation mondiale, nos entreprises ont créé des emplois en 2022 : l’objectif du plein emploi est à portée de main. C’est pour accélérer son avènement que nous avons mené les réformes de l’assurance chômage comme les expérimentations, en cours dans notre département, pour faire bénéficier les allocataires du RSA d’activités susceptibles de les ramener vers le marché du travail.

La réalité économique impose que nous travaillions plus nombreux. La réalité démographique impose que nous travaillions un peu plus longtemps : dans les années 1970, on comptait 3 actifs cotisants pour 1 retraité. En 2002, 2. Aujourd’hui, 1,7. En 2040, sans réforme, il y en aurait moins d’1,5. Une telle dynamique n’est financièrement pas tenable : c’est pourquoi nous voulons mener à bien cette réforme des retraites.

C’est en travaillant plus longtemps que nous rendrons supportable la charge du paiement des retraites qui pèse sur les actifs, que nous éviterons le déficit de notre système des pensions, que nous dégagerons des moyens pour augmenter les petites retraites.

C’est là le sens de la politique du gouvernement, que je soutiens en votre nom à l’Assemblée nationale.

Et c’est là l’esprit dans lequel j’aborde ce débat parlementaire sur les retraites : ouvert à la discussion et aux compromis, dès lors qu’ils permettent un retour à l’équilibre de nos comptes sociaux, sans impôts ni taxes supplémentaires, sans dette nouvelle à creuser

Avec la volonté de répondre aux problématiques spécifiques des carrières longues ou des métiers pénibles.

Avec le souci de donner à chacun une visibilité sur son propre avenir, et de mener l’allongement de la durée de vie au travail à un rythme raisonnable.

Mais aussi avec détermination parce que c’est le mandat que j’ai reçu : en juin dernier, au deuxième tour de l’élection législative, face à un candidat de la NUPES qui proposait un retour irréaliste à la retraite à 60 ans pour tous, j’ai clairement exprimé mon point de vue et j’ai pris l’engagement de contribuer à mener à bien la réforme des retraites annoncée par le Président de la République.

C’est sur cette base démocratique que j’entends participer aux travaux législatifs, sans céder aux agitations ou aux pressions.

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